Un cloître remarquable

Parmi les multiples trésors que dissimule la cathédrale du Puy-en-Velay, difficile de ne pas tomber sous le charme de son cloître. Cet espace clos par quatre galeries colorées était réservé aux chanoines de la cathédrale. Véritable écrin de calme dédié au haut clergé de Notre-Dame, il est abrité par la salle capitulaire   à l’ouest, la cathédrale au sud, le bâtiment défensif des Mâchicoulis   à l’est, et le bâtiment d’accueil au nord.

Alors que l’église est fondée au V^e siècle, ce chef-d'œuvre d’architecture est érigé aux XI^e et XII^e siècles. Lieu de pèlerinage majeur en lien avec la vierge Marie, représentée sous la forme d’une Vierge noire très célèbre, le sanctuaire devient rapidement un carrefour important pour les pèlerins se rendant à Saint-Jacques de Compostelle ou encore à Saint-Gilles.

La renommée grandissante de Notre-Dame du Puy amène le clergé à agrandir l’église qui, doublée en surface, recouvre alors son escalier d’accès ! Le chapitre cathédral, prestigieuse communauté composée de 40 à 60 chanoines, témoigne de la puissance de ce sanctuaire « international », qui se dote alors d’un cloître au décor précieux.

Du rouge, du noir, du blanc… Différentes pierres sont utilisées pour donner ce résultat unique. Les bâtisseurs extraient ainsi le tuf volcanique   du Rocher Corneille. La scorie noire   et le grès, eux, proviennent de gisements situés à quelques kilomètres du Puy-en-Velay. Quant aux carreaux d’argile cuite, ils sont également fabriqués dans la région.

Entre 1850 et 1857, le cloître est restauré sous la direction de l’architecte Aymon Mallay, collaborateur de Viollet-le-Duc. Il est ensuite classé monument historique, en 1862.

Splendide, le cloître se visite indépendamment de la cathédrale du Puy-en-Velay.